Never forget the Wolf

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Never forget the Wolf

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    Okhmhaka
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    Masculin Age : 39 Messages : 54

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    Message par Okhmhaka Ven 12 Déc - 14:01


       Jaheim Drake
       
    21 ans ☣ AMERICAIN & "native" ☣ VOYOU ☣ SOLITAIRES

       
    Your personality
       


       


       
    Il y a des gens qui se sentent à l'étroit dans leur propre existence, des gens qui ne s'adaptent pas, ne comprennent pas ce qu'on attend d'eux. Ce n'est pourtant pas compliqué, il s'agit de trouver un rôle dans lequel on se sente bien afin d'être utile et de gagner sa vie, trouver quelqu'un avec qui la partager, et faire en sorte que sa famille soit heureuse et protégée. Dis comme ça, rien de plus logique et naturel. Mais si la vie de Jaheim avait été ainsi, n'aurait-elle pas été trop facile ? Trop parfaite ? Trop plate finalement... ? Si. Il est des gens qui cherchent les chemins compliqués, et que les complications adorent, comme si la première caractéristique ne suffisait pas.
    Son monde, par le passé, c'était de parvenir à être à la fois celui qu'on attendait de lui, et celui qu'il était au fond, même s'il avait la sensation que jamais ces deux êtres ne pourraient se ressembler. Issu de quartiers pauvre, vivant seul avec sa mère, il ne vivait que pour le combat, à proprement parlé. S'entraîner, courir les rues, voler, affronter des gangs adverses, s'entrainer encore, et puis finalement entrer dans la cage face à son adversaire, protège dents en bouche et gants aux poings. C'était sa vie, celle qu'il tentait d'avoir, fuyant du mieux qu'il pouvait les responsabilités qui l'attendaient, malgré les efforts de sa mère.
    Alors lorsque le monde s'est effondré, que les responsabilités ont changées, que les hiérarchies et les structures ne servaient plus à rien, il n'eut plus rien à fuir. Sa vie devint celle qu'il voulait. Jaheim fait parti du peu d'être humains à qui le changement a pu, en un sens, être bénéfique. Désormais, il vit dans la cage, le monde entier est une immense cage de combat, où l'on a à peine le temps de souffler et de baisser sa garde qu'une nouvelle vague arrive. Sans cesse, sans répit, il faut tenir, contrer, esquiver, parfois fuir, d'autres fois frapper...
    Lorsqu'il repense à son ancienne vie, il ne regrette rien... ou presque.
       

       
       

       


       

       
    Physical & Equipment
       


       

    Jaheim est un combattant, un gosse des rues qui a finalement passé toute son enfance dans les bagarres, qu'elles fussent des disputes entre écoliers sans grands risques ni enjeux, ou bien des règlements de compte entre gangs par la suite. Il possède un corps fin de nature, mais qu'il s'est efforcé de muscler au mieux. Il est rapide et assez endurant, il n'a pas la force brute d'un boucher ou d'un charpentier, certes, mais il possède une mobilité au combat qui permet de compenser. Agile, il sait franchir un mur ou une grille, que ce soit pour échapper à la police par le passé, ou à des rôdeurs désormais. Il n'a pas eu à changer de style vestimentaire pour s'adapter à sa nouvelle vie puisqu'il a toujours dû faire en sorte d'être libre de ses mouvements. Tee-shirt, sweet, chaussures lui permettant de courir à la moindre occasion, voilà ce qui était et reste essentiel pour lui.
    Le monde moderne est équipé d'un très grand nombre d'armes, plus performantes les unes que les autres, et pour un ancien voyou, trainant avec des gangs plus ou moins importants, il est surprenant d'apprendre qu'il ne sait pas se servir d'une arme à feu. En fait, il a toujours refusé de les utiliser. Dans les activités de combat qu'il pratiquait, il s'entrainait à se défendre contre des armes blanches ou des armes à feu, mais lui-même ne la manipulait pas, il s'est toujours battu à mains nues. Evidemment, à mains nues contre les rôdeurs, l'efficacité n'est pas terrible... alors il s'est confectionné son arme propre. Il a pris les fins gants de Free Fight qu'il possédait, sortes de mitaines légèrement rembourrées à la base des doigts et sur le dos de main, puis il y a inséré des pointes de métal, afin que lorsqu'il donne un coup de poing les pointes se plantent dans l'adversaire. Vous voyez Wolverine ? Eh bien c'est un peu ça. Son problème, c'est qu'il ne sait pas se battre à distance, par conséquence de tout cela. Cependant, il a confiance en ses qualités physiques de combat rapproché et ne craint pas de se jeter au milieu de 5 ou 6 rôdeurs, il s'en sort sans problèmes. Du moins... il s'en est toujours bien sorti jusqu'à présent.
    Pas très grand, ni très massif de nature, il a su tenir parti d'autres qualités physiques qui en font aujourd'hui un très bon combattant, nerveux et efficace.




       


       

       
    Before this f***** shit
       


       

    Ton histoire avant l'épidemie en 30 lignes minimum

       Je suis ce que l'on appelle communément un "gosse à problèmes", ce qui, contrairement à la première idée que l'on en a, ne signifie que j'ai des problèmes mais que j'en cause. C'est une subtilité que j'ai fini par découvrir de moi-même. Ils estimaient tous que j'avais des problèmes, mais je ne les trouvais pas. J'ai compris ensuite que j'étais, moi, un problème pour eux, qu'ils ne savaient pas où me ranger, dans quoi me mettre, afin que je serve à quelque chose. C'est bien malheureux, pas vrai ? Bah non, en fait j'étais pas si malheureux que ça, juste un peu perdu, tiraillé entre ce que je voulais et ce qu'on voulait pour moi.

    J'ai grandit à Détroit avec ma mère sans jamais connaitre mon père, ni son nom, ni la raison de son départ, ni rien d'autre. Je ne sais même pas à quoi il ressemble, ni s'il est toujours vivant. Ma mère a toujours refusé d'en parler, esquivant le sujet, ou restant murée dans un lourd silence. Je pourrais lui en vouloir pour ça, mais je n'y arrive pas. Elle me porte sur ses épaules depuis que je suis né, elle travaille sans faiblir, sans rechigner, sans refuser le moindre petit boulot qui lui permettrait d'acheter un petit extra pour qu'on se sente mieux. Ma mère est un ange, un être doux et bon que cette société exploitera jusqu'à son dernier souffle, et ça me met en colère.
    Evidemment, je pourrais chercher à l'aider, mais... ça bloque. Ca a toujours bloqué. Je resté à l'école jusqu'à 16 ans par obligation, mais les dernières années étaient catastrophiques. Je tentais de faire des efforts, parfois ça payait, mais ça ne tenait jamais. J'avais cette sensation dans ces moments là d'être un acteur qui feint d'être quelqu'un de bien, alors qu'il ne l'est pas. Il agit sur scène, pendant quelques heures et puis... le naturel revient forcément, on ne peut pas faire semblant 24h/24. Alors je sortais, je passais le mur de l'établissement, étant agile ça ne me faisait pas peur, puis j'allais dans les rues, et je me sentais mieux à nouveau, un peu plus vivant. Comme vous pouvez vous en douter, mes fréquentations n'étaient pas ce que la société pourrait qualifier de "bonnes", et je me suis retrouvé embarqué dans des coups tordus, des vols principalement. Je n'ai jamais menacé personne ni même frappé quelqu'un d'innocent. Je m'arrangeais pour que les rapines se fassent dans l'ombre, sans heurt, ce qui m'a valu quelques prises de tête avec des types un peu plus "bourrins" de mon groupe, qui estimaient que la manière forte était la meilleure, et peu importait que le patron de la bijouterie ciblée soit un bon père de famille. Là encore, je me sentais parfois à contre courant. C'était mieux que le système scolaire, mais ce n'était pas encore ça...

    Puis, une bonne chose arriva... suite à une mauvaise. Aviez-vous déjà remarqué que c'était souvent le cas ? Qu'on peste puis que l'on se dit que, finalement, ce n'est pas si mal ?
    Un soir, je ressortais pour un coup préparé depuis une semaine. Ma mère en était bien triste, évidemment, et tentait comme toujours de me dissuader.
    "Ils comptent sur moi, j'ai dit que je serais là, je tiens parole."
    C'était ma réponse, à chaque fois. Elle aurait aimé que je sois loyal à autre chose qu'un petit gang de voleurs, sans doute. En plus, ma réponse n'était pas entièrement vraie, je n'étais pas essentiel, ils pourraient très bien me remplacer par quelqu'un d'autre... mais ils avaient confiance, alors j'y allais. Le pire, c'est que je ne gardais que rarement les butins des rapines, je m'en foutais, en réalité. Ce n'est pas que je n'en avais pas besoin, oh non... c'est juste que ce n'était pas ce que je cherchais. Je voulais ma liberté, et c'était le seul moyen que j'avais pour avoir la sensation, parfois, de l'effleurer du bout des doigts.
    Quoi qu'il en soit, ce soir là les choses se sont mal passées, la police est arrivée rapidement et nous nous sommes tous dispersés. Manque de chance, sans doute, mais j'en avais après moi. Mon agilité à sauter les murs ne m'a pas sauvé cette fois, et je me suis fait prendre. Ca aurait pu être pire, en fait, mais j'ai une gueule de gamin, de jeune récupérable, une bonne tête... alors j'ai eu l'obligation de voir un éducateur, mais aucune amende ni condamnation. J'avais tout juste 16 ans.

    "Installe-toi, la terreur, on va discuter un peu".
    Oh merde... Ca commençait mal et ça sentait le sermon moralisateur moisi à 10 kilomètres. La première phrase de l'éducateur que l'on m'avait assigné était lamentable... mais en fin de compte, le reste le fut moins. Il parvint même à me redonner un peu d'espoir dans ma quête de liberté.
    "J'ai un ami que j'aimerais te présenter..." m'annonça-t-il au bout d'un moment.
    Comme je ne bougeais pas, il précisa : "C'est un coach de Boxes et autres activités de combat, ça serait bon pour toi."
    J'ai esquissé le début d'un sourire. Moi ? Non mais vous m'avez bien regardé ? J'ai même pas le gabarit de leur sac de frappe, je vais me faire défoncer ! ... Ca, c'est ce que j'eus envie de répondre, mais j'ai ma fierté, alors j'ai rien dit, je me suis levé et je l'ai suivit jusqu'au club, dans le quartier voisin. Un pas à l'intérieur du club et j'eus envie de ressortir. J'étais bagarreur, oui, j'étais nerveux, j'étais impulsif, mais... ces trucs là, la salle, les sacs, les gants, c'était pas pour moi.
    "Je te le confie, Zack." lança finalement l'éducateur après avoir parlé au coach une dizaine de minutes à mon sujet, en privé.
    C'est là que commença mon entrainement.

    Il me fallut deux jours à peine pour que l'envie d'aller dans cette salle de sport devienne plus forte que l'envie de rester dans la rue, ou de trainer avec ma bande. Après deux semaines, je voulais y passer mes journées...et c'était presque ce que je faisais, au point que Zack me forçait à ralentir. Il semblait surpris que je progresse si rapidement. Après que j'eus acquis les bases dans différents styles de boxes, il entama de me former au Free Fight. Ce fut dur, évidemment, et j'avais parfois envie de laisser tomber en me disant que je ne serais pas assez bon, que finalement je n'étais peut-être pas fait pour ça. J'avais déjà laissé l'école, mes responsabilités...mais ça, le combat, je n'ai jamais pu abandonner. Je savais au fond de moi que même après une séance difficile qui s'était achevé par des hoquets au dessus de la cuvette des toilettes, je reviendrais forcément le lendemain.
    Et ce fut le cas, chaque jour, plusieurs fois par jour, pendant plus d'un an.
       

       
    After...
       


       

    Ton histoire depuis le début de l'épidemie jusqu'a aujourd'hui en 20 lignes minimum

       Je pourrais commencer par un classique "je me souviens parfaitement de ce jour où tout à basculé...", mais en fait non, je m'en souviens à peine. Je me suis forcé à me remémorer ce qui s'est passé ce jour là parce que je n'ai réalisé que ça comptait qu'après plusieurs jours, voire plus d'une semaine. Ils parlaient d'un virus, ils en parlent tout le temps. Hey ! On est aux USA ! Le code de "population en danger" ne descend jamais sous le rouge, tout est fait pour qu'on stresse, qu'on se sente en permanence sous une menace quelconque. Le terrorisme ou un virus... bah c'est du pareil au même, à force de crier au loup les gens s'y habituent et ne réagissent pas. C'est peut-être ce qui a permis à ce fameux virus de se répandre si vite. Toutes nos informations sont des catastrophes, alors repérer cette parmi ces milliers qui en sera effectivement une dès la première annonce, ce n'était pas évident. Sans compter que, paradoxalement, ils nous font peur mais dès lors que les choses deviennent vraiment grave, ils ne nous disent pas tout. Sérieusement, ce monde est absurde.
    Quoi qu'il en soit, j'y croyais pas. Du moins, si, un virus, encore, après tout les autres, bon, il ferait parler de lui quelques mois, un an ou deux maximum, et puis il appartiendrait au passé, comme les autres, tout ceux pour lesquels on parlait de pandémie et qui finalement n'ont même pas fait autant de mal qu'une foutue grippe espagnole.
    Lorsqu'ils fermèrent toute la ville de Nouvelle Orléans, j'ai revu mon jugement. Ok, je dois l'avouer, je commencer à flipper, et ma mère cent fois plus que moi. Il faut dire que les images transmises étaient simplement terrifiantes, il n'y a pas d'autre mot. Des contaminés qui perdent l'esprit et attaquent les autres ? C'était le début. En réalité, ils étaient morts. On parle de "zombies". Notre ville n'est pas encore touchée, mais les gens perdent la tête. Mon gang me contacte pour profiter de cette panique pour réaliser un max de gros coups, mais je refuse. Je me fais traiter de tout les noms, surtout de lâche, mais qu'importe, je commence à penser que la priorité est à autre chose.

    "Il faut partir."
    Ma mère ne réagit pas à mes paroles, j'insiste, mais elle se met à pleurer, et la voir ainsi me donne la sensation que mon corps éclate en milliers de petits morceaux aspirés par le vide. Je m'agenouille auprès d'elle et la rassure. Très bien, on reste ici, on ne part pas. Elle me confie sa crainte de sortir dans la rue. Les images qu'elle a vue à la télévision l'ont totalement bouleversée. Elle tremble, ne me parle presque plus.

    Elle s'est occupée de moi pendant des années, c'est à mon tour, je prends le relais. Est-ce les entrainements au combat qui m'ont donnés un peu plus d'assurance, de confiance ? Peut-être, toujours est-il que désormais je m'en sens capable.
    Durant quelques jours, je suis retourné à la salle m'entrainer, mais j'écoutais également les conseils de Zack. Il me confia qu'il faisait parti de la vague des "survivalistes", ceux qui envisageaient déjà une tournure telle, que ce fut une pandémie classique ou quelque chose de plus gore et finalement frôlant l'improbable comme là. L'entrainement fut alors différent. Je l'avais toujours trouvé dur comme coach, mais là il le fut encore plus. A mi-chemin entre commando et boy-scout, les jours d'entrainement ne furent pas nombreux, mais ils m'ont permis de tenir par la suite.
    Ces quelques journées, cette petite semaine, ce fut entrainement et ravitaillement. Je mettais à profit mes talents de voleur pour remplir les placards de notre petit appartement. Ma mère était toujours dans le même état, peut-être que les choses finiraient par s'arranger, et en attendant, il fallait se préparer à s'isoler.

    Le jour où le virus éclata à Détroit, j'étais à la salle avec Zack, seulement nous deux. Plus personne n'avait estimé très judicieux d'aller s'adonner à des loisirs avec tout ce qui se passait.
    "Plus léger tes déplacements ! Rapide le poing ! Et ramène mon sang !" ordonnait-il en contrant pour me montrer mes erreurs.
    "Encore une fois."
    Mais un bruit sourd nous interrompit. Un second. Un troisième. Zack alla voir l'entrée de la salle et revint rapidement en fermant la double porte qui servait d'intermédiaire entre le hall d'entrée et la salle où nous étions. Il n'eut pas besoin de m'expliquer, je su parfaitement ce qui se passait.
    "Combien ?" murmurai-je.
    "Trop." répondit-il.
    La seconde d'après un bruit de verre brisé nous indiqua que le groupe avait passé les portes du bâtiment. C'était un entrepôt réaménagé, il y avait bien une sortie à l'arrière mais elle était condamnée, le gérant du club demandait depuis des mois à ce que ce soit arrangé pour des problèmes évidents de sécurité et d'évacuation, mais la ville n'avait jamais bougé. Dommage pour nous, car elle nous aurait bien servie.
    Zack m'entraina dans une pièce du fond, puis en haut d'un escalier en fer. Une porte s'y trouvait, menant sur le toit du bâtiment.
    "Tais-toi et écoute" commença-t-il alors que je n'avais rien dit, ce qui ne présageait rien de bon. "On m'a diagnostiqué un cancer il y a trois mois. Personne ne le sait ici, mais je suis un ancien drogué. De toute façon, je tiendrais pas dehors, pas dans ce nouveau monde. Je m'y étais préparé pourtant, mais ça servira quand même, car je t'ai préparé toi, rapidement certes, mais ça te servira. N'oublie pas d'être rapide et équilibré sur tes appuis, garde le contrôle, un déséquilibre et ça pourra être ta fin."
    Il acheva de déverrouiller la porte.
    "Elle ne peut se verrouiller que de l'intérieur." précisa-t-il.
    Je compris, mais je ne su pas quoi dire. Je commençais à bien connaitre Zack, et il n'y avait rien qui puisse le faire changer d'avis s'il avait fermement décidé de quelque chose. Les infectés arrivèrent dans la pièce avec leur râles glaçant. Le coach m'attrapa par le bras et me poussa dehors.
    "Pense à ramener ta garde, Mosquito." ajouta-t-il en posant lourdement sa main sur mon épaule. Avant que le mot "merci" ne puisse franchir mes lèvres, il avait déjà refermé la porte.

    Je partis en courant, descendant du toit par l'escalier de fer de l'extérieur du bâtiment, accolé à la façade, regardant partout autour de moi, à l'affut du moindre mouvement ou comportement étrange. J'étais entré ce matin dans la salle, la ville semblait encore tenir debout. Là, l'après-midi était bien avancée et tout s'effondrait. J'avais espéré ne pas entendre les cris de Zack, c'est aussi la raison pour laquelle j'étais parti rapidement, sans me retourner. Je voulais me souvenir de ses derniers mots, et non d'éventuels cris de douleur.
    Je connaissais les rues et je pris soin de choisir les moins fréquentés pour rentrer chez moi. L'appartement était au premier étage, je grimpai les escaliers quatre à quatre, ouvrit la porte et referma à double tour dernière moi. Sans rien dire et avec précipitation, je passais en revue toute les issues pour m'assurer qu'elles étaient bien fermées.

    "Il le savait... Il le savait..." murmurait ma mère.
    Je m'approchais d'elle, essayant d'en savoir plus. Qui ? Savait quoi ?
    "Ton père."
    A cet instant, durant une seconde ou deux, j'en aurais presque oublié les rôdeurs parcourant les rues de la ville.
    "Quoi ?" soufflais-je.
    "Il l'avait dit. Il avait dit que les Hommes devenaient fous, qu'ils se trompaient de chemin, qu'ils oubliaient qui ils étaient, enfants de la Terre, et qu'ils finiraient par se détruire eux-même."
    Impossible d'en savoir davantage, elle se mura à nouveau dans son silence.

    Nous sommes restés plusieurs mois dans cet appartement, sans en sortir. Pour ne pas devenir fou, je continuais inlassablement mes entrainements dans ma petite chambre. Nous étions deux, nous nous restreignons en nourriture, surtout ma mère à mon grand désespoir. Lorsque nos vivres me parurent insuffisantes, j'envisageais de sortir... J'avais peur, j'essayais de ne pas le montrer, mais ça bloquait mes mouvements, ma respiration. J'avais décidé qu'une seule fenêtre ne serait pas condamnée, celle de la cuisine. Elle donnait sur un ancien parc qui était devenu un terrain en construction pour un nouvel immeuble, qui n'était pas terminé et ne le serait sûrement jamais. Je m'étais préparé de quoi remonter ensuite : une corde de la fenêtre qui descendait presque jusqu'en bas, et deux grandes bennes à ordure, en bas, sur lesquelles je montais d'un bon mais qui ralentirait d'éventuels poursuivants le temps que je grimpe.
    Ca fonctionnait, pendant des mois encore nous sommes restés là, à attendre désespérément que la situation s'arrange, même si je ne voyais pas comment elle aurait pu s'améliorer. L'état de ma mère ne progressait pas lui non plus. Elle parlait peu, ou murmurait des choses pour elle-même, que j'essayais de comprendre au début, puis que j'ai renoncé à écouter. Elle lisait, encore et encore, dix fois, vingt fois les mêmes livres. Je suis allé pour la première fois de ma vie dans la bibliothèque de la ville pour lui en apporter de nouveaux. Il m'a semblé qu'elle appréciait.
    J'ai cherché à me confectionner une arme, car je sortais avec des couteaux de cuisine mais cela ne me correspondait pas, j'avais toujours peur même armé. J'ai fini par utiliser mes gants de Free Fight, des gants donnés par Zack. J'y ai planté des clous à l'intérieur pour qu'ils ressortent sur la partie du poing qui frappe. A partir de ce moment là, avec cette "arme", je n'ai plus eu peur de sortir.

    Le monde s'était effondré, je n'avais plus besoin de prétendre, de tenter d'être responsable, de chercher quel métier exercer. Mon quotidien c'était de combattre, les rôdeurs, l'enfermement, la faim parfois... C'était étrange. Je ne pourrais dire que j'appréciais cette vie, mais malgré son aspect effrayant, elle me paraissait presque plus logique que la précédente.

    Plus d'un an a passé ainsi, puis un jour, alors que je revenais de la ville, mon sang se glaça à l'entente d'un râle, un grognement caractéristique que je connaissais bien. J'en cherchais l'origine, et réalisa qu'il venait de l'intérieur de l'appartement. Pris d'une soudaine frayeur, je me hâtai de franchir la fenêtre de la cuisine, avec prudence cependant. Je craignais ce que j'allais découvrir... et lorsque je la vis, je me mis à pleurer pour la première fois de ma vie, que je m'en souvienne du moins. Elle avait pris le temps de s'attacher les mains au pied du canapé. Autour d'elle était renversé une boite de pilules que je lui avais moi-même ramenée, à sa demande, pour calmer son anxiété. C'était volontaire, sinon pourquoi s'attacher ainsi. Une feuille était posée sur la table, elle était remplie d'un texte qui ne comportait que la répétition d'une même phrase, ou plutôt d'une suite de mot. "Humain. Naturel. J'ai choisis."
    Je la regardai, essayant de se lever pour venir vers moi, claquant des mâchoires mais ne mordant que l'air, et je me dis que je ne pouvais pas la laisser là, comme ça. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Il n'y avait que peu de mot dans ces derniers aveux, mais ils étaient plutôt clairs. J'attrapai un couteau et à travers mes larmes je parvins à l'apaiser pour de bon. Je n'avais pas utilisé mes gants, refusant que l'arme que je porte chaque jour soit celle avec laquelle j'avais ôté à ma mère cette sorte de "second souffle", aussi mortel soit-il.

    Impossible pour moi de rester dans cet endroit. J'ai rassemblé des affaires, gardant en tête les conseils de Zack, puis je suis parti. La ville était dangereuse, j'en suis sorti tant bien que mal, essayant avant tout d'être le plus discret possible. J'ai cherché l'isolement tout d'abord, à plusieurs kilomètres de la ville. J'ai trouvé des fermes, des maisons isolées. J'y restais quelques temps, puis je partais. Finalement, j'ai réalisé que la ville possédait des ressources, que je n'avais pas les connaissances pour faire pousser ou élever quoi que ce soit. Je restais donc à proximité, y entrant parfois pour me ravitailler. Pour m'abriter, j'ai utilisé d'anciens squats que j'utilisais avec ma bande de voleurs. Nous avions déjà pensé ou arrangés les lieux pour pouvoir échapper à une descente de police, alors c'était parfait pour les rôdeurs. C'est là que j'ai passé le plus de temps, finalement. Mais... la solitude est pensante. Certes, la foule ça n'a jamais été mon truc, ni même avoir des tonnes de connaissances, ou chercher absolument les amis, mais là, je parlais à personne, je ne voyais personne... enfin personne de vivant, du moins, pas bien longtemps. J'en ai croisé quelques uns, vite fait. L'un s'est fait attrapé sans que je puisse lui donner un coup de main. Avec une autre, on s'est simplement croisé, on échangé un regard, mais je crois qu'on n'était pas prêt, elle est partie aussitôt, et je n'aurais pas su quoi lui dire, lui proposer, ni même si je pouvais lui faire confiance. C'est ça, en fait, le problème. On combat les morts, mais on les connait, on sait comment ils marchent, quel bruit ils font, ce qu'ils veulent, comment faire en sorte qu'ils restent morts, sans bouger... mais les vivants ? On ne sait jamais s'ils vont nous attaquer ou pas, s'ils vont avoir peur et agir stupidement, s'ils vont vouloir tout faire pour assurer leur propre survie personnelle ou bien tenter de s'entraider. Faut pas croire, dans la majorité des cas, on ne pense qu'à soi-même.
    Le dernier type vivant que j'ai croisé me l'a prouvé. Je sortais d'un petit magasin de quartier où il restait quelques vivres, je suis tombé nez à nez avec lui, ou plutôt avec son pistolet. Il m'a fait remplir son sac avec ce que j'avais trouvé, il m'a demandé si j'avais une arme, je lui ai montré mes gants. Il a grimacé, a pris son sac et s'est barré dans une ruelle.

    C'est là que j'ai décidé de partir de Détroit. J'aurais pu prendre une voiture, mais ça fait du bruit, c'est gros, il faut de l'essence... Alors c'est un vélo que j'ai choisi. Ca me semblait parfait. J'aurais pu partir vers Cleveland, mais j'ai pris la direction de Chicago.

       

       

       
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